L’origine du Breuil sur Couze
A l’époque, le Breuil sur Couze correspondait à une ancienne localité, signalée au IXème siècle, appelée Condède. Cette dernière était située, comme son nom l’indique, à la confluence de l’Allier et de la Couze d’Ardes, à l’endroit où l’ancienne voie nord-sud datant de l’époque romaine franchissait la rivière.
Le village actuel s’est développé au croisement de voies de communication remontant au moins à la période médiévale : la route Paris – Languedoc ou Chemin Français et la route de Lyon à Bordeaux, alors très fréquentée. L’existence d’un péage et d’une foire dès le XIIIème siècle confirme l’importance du Breuil comme lieu de passage et d’échanges au moyen-âge.
Entre le bourg et l'Allier s’élevait un château féodal remplacé au XVIIème siècle par le château actuel. Aujourd'hui, la cour de cette demeure privée ouvre directement sur la rue principale par l'intermédiaire d'une vaste esplanade bordée de bâtiments agricoles. Egalement fortifié, le bourg était desservi par deux grandes rues coupées par une rue traversière, tout comme aujourd’hui.
Le nom du Breuil viendrait du terme médiéval « Brolh » en occitan, dérivé du gaulois « brogilium » qui signifie « petit bois entouré d’un mur ou d’une haie ». Le mot Couze désigne les petites rivières qui descendent des montagnes volcaniques et se jettent dans la rivière Allier.
Les habitants sont des Breuillois, surnommés autrefois des « mange-grenouilles ».

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L’Eglise Notre Dame
Ce petit édifice roman est construit en arkose (grès doré voire rosé). Le portail roman présente de grandes similitudes avec ceux de Nonette et de Mailhat : colonnettes à chapiteaux sculptés de petites têtes et motifs végétaux, voussures décorés de godrons, besants et animaux.





La Madone
Erigée en 1939 sur le plateau des 13 vents, qui surplombe le village du Breuil et se trouve face à la butte de Nonette, la Madone fut un don de Pierre Victor ROUGIER.
Ce monument, composé d’une statue de Notre Dame de la Paix et d’un autel,  fut inauguré et béni par Monseigneur PIQUET le 30 septembre 1945.
A la libération en 1944, la bataille cessa face à la chapelle.

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La distillerie
Au début de second empire (1860 environ), une distillerie de raisins fut construite au Breuil sur Couze.
Avec l’arrivée du parasite Phylloxéra en France et les ravages qu’il a causé sur les vignobles, la distillerie du Breuil a dû se reconvertir dans le traitement de la betterave.
Puis, la 1ère guerre mondiale provoqua une pénurie de betteraves, qui contraint M. DELANEF, le propriétaire, à cesser son activité en 1920.
Aujourd’hui, les bâtiments appartiennent à la compagnie Hydroxydase, qui en a fait ses bureaux et son entrepôt.

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La source Marie-Christine
C'est par hasard que Le Breuil est devenu un centre d'exploitation d'eau minérale. En 1908, la Compagnie des Charbonnages du Centre de Brassac était à la recherche de nouveaux gisements. Un de ses sondages, descendu à 200 m, fit jaillir de l'eau. Certains habitants s'en servirent pour laver de petites blessures et constatèrent une accélération de la cicatrisation. Pour exploiter cette source une société se créa en 1912 : la Compagnie de l'Hydroxydase, ainsi nommée en raison du pouvoir oxydo-réducteur de l'eau. Longtemps artisanale, l'exploitation de la source est devenue industrielle avec une production vendue uniquement en pharmacie pour ses vertus thérapeutiques.

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Le béal
Une dérivation de la Couze, appelée béal, traverse le bourg et faisait fonctionner un moulin encore visible près du château. Jusqu’au milieu du XXème siècle, il alimentait également fontaines et lavoirs (encore présents) et irriguait les nombreux vergers de pommiers, aujourd’hui disparus, dont les fruits étaient exportés par wagons entiers de la gare du Breuil.

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